Si la FIA œuvre sur la route avec le FIA Action for Road Safety, la Fédération Internationale de l’Automobile est sensible au respect des règles sur les différents circuits. C’est pourquoi les directeurs de course apportent une attention toute particulière au respect des limites de la piste. Au fil du temps, les dégagements des tracés F1 sont devenus de plus en plus asphaltés, ce qui encourage les pilotes à sortir de la trajectoire. Les commissaires sportifs veillent donc au grain pour éviter toute dérive.
Afin de pallier au mieux à tout souci, les briefings des directeurs de course sont clairs, concis et réglés au millimètre. Avant chaque meeting, le message est passé pour un respect des règles, comme nous l’a expliqué Alain Adam, directeur de course Blancpain GT Series. « On commence par un briefing des teams managers car eux connaissent tous les détails du règlement. Suite à cela, on met en place le briefing pilotes où quelques points de détails ont pu être corrigés. Il faut bien faire comprendre que le sport automobile n’est pas un sport de contact. Les pilotes sont attentifs aux « menaces ». Les procédures sont tellement exigeantes qu’un briefing a été organisé pour tous les officiels à Zolder. C’est la même chose ici à Monza où le plateau est conséquent. Tout doit être calibré en même temps. Il faut expliquer les règles FIA et SRO. »
Le respect des limites de la piste est forcément passé au crible. « Il faut expliquer la différence entre les données et les infos afin d’analyser le tout et remettre le tout dans le contexte » précise Alain Adam. « Les images vidéos sont le plus souvent fausses car aucune lentille n’est capable de reproduire l’œil. »
Compte tenu de l’adrénaline, la vision du pilote peut être altérée, ce qui peut donner lieu à des interprétations différentes en direction de course. On a vu l’an dernier à Monza avec un empilement de voitures au départ de la course Blancpain GT Series Endurance sans qu’on en ressorte un unique responsable. Comme souvent sur la route, les causes d’un accident sont le plus souvent multiples. Un pilote peut commettre une faute, mal juger une situation, connaître un problème technique, être victime d’une incompréhension en piste.
Les officiels veillent au grain lors de la procédure de départ avec un rythme cardiaque du directeur de course qui doit être aussi élevé que celui d’un pilote. Le poleman donne le ton de tout un peloton. Il faut s’assurer que les lignes soient bien respectées, que le poleman soit dans le bon rythme et que personne ne gagne la moindre position avant le départ.
Une fois le départ lancé, les commissaires sportifs vont assurer le suivi du bon déroulement de la course en s’assurant bien que tout le monde reste sur la piste. La FIA a testé un nouveau système du respect des limites de la piste l’année passée en Porsche Supercup ici-même à Monza. Une caméra était installée dans une Porsche au niveau du rétroviseur intérieur.
Un software permet de donner une vitesse virtuelle de 20 km/h. Même si la ligne n’est pas visible, le software adapte la lentille pour éviter tout risque de distorsion. Une lampe installée dans l’auto pourra prévenir le pilote qu’il est sorti des limites de la piste sachant que la direction de course recevra elle aussi un signal.
Le système, présenté lors d’un séminaire FIA à Genève, pourrait faire son apparition en 2019 dans différents championnats, dont la Blancpain GT Series.