Communiqué de Presse : • 2018 / 2019 : une période de transition vers un nouvel avenir • Les 24 Heures du Mans deviennent la manche finale d’un calendrier profondément remanié • Une réglementation LMP1 modifiée • Le Prologue du WEC aura lieu en avril et proposera un test d’endurance.
Pierre Fillon, Président de l’Automobile Club de l’Ouest (ACO) et Gérard Neveu, Directeur Général du Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC), ont précisé aujourd’hui les grandes lignes d’une nouvelle orientation qui aboutira à un nouveau visage du WEC, à la fois passionnant et consolidé.
Ces nouvelles orientations comprennent des innovations qui verront non seulement la continuité des grandes batailles serrées entre prototypes et GTE emblématiques du WEC, mais proposera également aux concurrents un modèle économique viable et durable pour l’avenir.
L’annonce récente du retrait de certains constructeurs a offert à la FIA et à l’ACO l’occasion d’accélérer un processus d’évolution déjà en gestation et de développer une vision d’avenir à la fois excitante et séduisante.
Les détails sont en cours de finalisation et seront annoncés en temps et en heure, mais plusieurs aspects de cette nouvelle orientation ont été dévoilés et permettront de poursuivre la voie d’un championnat du monde d’endurance solide, sur les bases qui, depuis sa création en 2012, ont été un élément vital des stratégies commerciales et techniques des constructeurs, et également propres à attirer des concurrents désireux de courir au plus haut niveau des courses d’endurance.
Trois paramètres fondamentaux ont été pris en compte pour ce nouveau visage du WEC ; le calendrier, la logistique, la réglementation sportive et techniques ont été au coeur de ces décisions :
- Toutes les décisions doivent rester dans la lignée des compétitions d’endurance et des valeurs de cette discipline. Les 24 Heures du Mans en restent le point de repère.
- L’attention reste focalisée sur le client (le concurrent), le produit (la compétition proposée) et les fans.
- Pour chacune de ces décisions, les aspects économiques et financiers seront pris en considération en priorité, ce qui est essentiel pour permettre aux écuries et partenaires du WEC et assurer la continuité du WEC grâce à un modèle économique viable et durable.
Ces orientations ont été présentées et ont reçu le soutien total de Jean Todt (Président de la Fédération International de l’Automobile), ainsi que de la Commission Endurance de la FIA et de son Président, Sir Lindsay Owen-Jones. Le calendrier et la nouvelle réglementation sportive seront présentés ces jours-ci pour ratification par le Conseil Mondial de la FIA.
Un calendrier profondément revu, une saison 2018-2019 de transition
Lorsque le WEC a été créé il y a cinq ans, avait été exprimé le désir d’un calendrier décalé s’achevant au Mans pour les 24 Heures, joyau des courses d’endurance, ce qui n’avait pas été possible jusqu’à maintenant.
A l’avenir, il y aura donc une saison 2018-2019, une saison 2019-2020, et ainsi de suite. Chaque saison sera donc à cheval sur deux années civiles… et chaque année, les 24 Heures du Mans clôtureront le Championnat du Monde.
2018-2019
5 & 6 avril Prologue, Circuit Paul Ricard (France) **
4 & 5 mai WEC 6 Heures de Spa-Francorchamps (Belgique)
16 & 17 juin 24 Heures du Mans (France)
13 & 14 octobre 6 Heures de Fuji (Japon)
3 & 4 novembre 6 Heures de Shanghai (Chine)
Février 2019 Pays et course à confirmer
15 & 16 mars 2019 12 Heures de Sebring (Etats-Unis) *
3 & 4 mai 2019 WEC 6 Heures de Spa-Francorchamps (Belgique)
15 & 16 juin 2019 24 Heures du Mans
* Les 12 Heures de Sebring seront combinées avec le championnat d’endurance américain IMSA WeatherTech Championship, mais deux courses séparées seront disputées : le samedi de 10h00 à 22h00 (IMSA WeatherTech), puis dans la foulée, de minuit à midi la course du FIA WEC.
** Le Prologue du Circuit Paul Ricard offrira aux équipes la possibilité de réaliser des simulations d’endurance complètes de 36 heures afin de préparer les 24 Heures du Mans.
Ce calendrier provisoire (sous réserve de l’approbation du Conseil Mondial de la FIA) 2018-2019 verra se disputer quatre courses en 2018 et quatre autres en 2019, dans le cadre d’une “super saison” de 18 mois – pour un budget identique à 2017.
Cette saison de transition sera exceptionnelle à plusieurs titres : les WEC 6 Heures de Spa-Francorchamps seront courues deux fois et, mieux encore, ce sera également le cas pour les 24 Heures du Mans.
Selon les calculs prévisionnels, une équipe engagée en catégorie LMP2 disputera le WEC avec un budget identique à 2016, c’est-à-dire de 20 % moins élevé que les chiffres actuels.
Grâce à ce nouveau format de calendrier, le nombre de courses sera réduit de 9 en 2017 à 8 en 2018-2019 (sur 18 mois) puis à 7 en 2019-2020, ce qui devrait devenir le nouveau “rythme de croisière” du WEC à l’avenir.
De fait, ce calendrier remanié aboutit à une réduction des coûts pour les écuries (frais d’engagement, coûts d’exploitation, fournitures) et permet également la mise en place d’une nouvelle logistique, avec expédition par bateau plutôt que par avion, d’où des frais de transport divisés par trois.
Modifications du règlement technique et sportif LMP1 à partir de 2018-2019
- A partir de 2018-2019 et par la suite, il n’y aura plus en LMP1 qu’une seule catégorie (et par conséquent un seul classement général).
- Afin de rendre possible l’accès à cette catégorie à partir de la saison 2018-2019, le niveau de performance des prototypes actuels non-hybrides, géré par l’équivalence technologique, sera aligné sur l’actuelle règlementation LMP1 hybride.
- Chaque concurrent engagé en LMP1 disposera du même potentiel, indépendamment du type de moteur utilisé. Mais un léger avantage restera en faveur des propulseurs hybrides en termes d’autonomie, grâce à leur moindre consommation de carburant.
- Aucun changement ne sera effectué sur l’actuelle règlementation châssis (seuls les châssis LMP1 sont éligibles) mais, afin de faciliter l’accès à la catégorie LMP1, un choix élargi et moteurs sera proposés. En fonction des critères sélectionnés, une Equivalence de Technologie sera mise en place entre les moteurs turbocompressés et atmosphériques (comme ce fut le cas par le passé entre les moteurs essence et diesel).
Toutes ces décisions seront appliquées pour les deux prochaines saisons.
D’autres décisions d’ordre réglementaire, qui doivent encore être finalisées, seront annoncées à l’avenir, comme une réduction du nombre d’essais privés et collectifs.
La règlementation LMP1 2020 sera modifiée par rapport à ce qui a été annoncé lors des dernières 24 Heures du Mans.
L’ACO et la FIA restent profondément convaincus que la technologie comprenant les systèmes hybrides doit garder une place de choix en endurance, mais pas à n’importe quel prix. Les budgets investis ces dernières années en LMP1 ne sont plus envisageables, et un retour à des valeurs budgétaires raisonnables devraient permettre à tous les constructeurs de courir dans cette discipline.
Plus de détail sur cette règlementation techniques seront communiqués dans les prochaines semaines.
Jean Todt (Président de la Fédération Internationale de l’Automobile) : « Je me réjouis du nouveau calendrier et des modification apportées au championnat WEC qui vont permettre à cette grande discipline du sport automobile de prendre un nouveau départ. »
Pierre Fillon (Président de l’Automobile Club de l’Ouest) : “Nous souhaitons remercier sincèrement Jean Todt, Président de la FIA, Sir Lindsay Owen-Jones, Président de la Commission Endurance, ainsi que tous ses membres pour leur soutien. Toutes ces décisions, essentielles pour l’avenir du WEC, ont été prises dans un temps record.
“Avec le soutien de tous les amis et partenaires du WEC au sein de l’IMSA, un accord a été établi afin de retourner à Sebring et faire revenir les 12 Heures de Sebring dans le calendrier du WEC, et nous en sommes ravis.
“Grâce à toutes ces décisions, nous avons confiance dans le fait de voir en piste un plateau complet et très compétitif. Nous sommes déjà en discussion avec plusieurs constructeurs et écuries privées qui étudient sérieusement leur entrée en LMP1 à partir de 2018-2019, tout en prenant en considération le fait que les plateaux LMP2 et GTE sont déjà importants, avec un très haut niveau d’engagement pour l’avenir.”