Jan Magnussen et Sebring, c’est comme qui dirait une histoire d’amour. Sa première participation remonte à 1999. A cette époque, il a découvert le course floridienne en compagnie de Johnny O’Connell et de son compatriote, John Nielsen, sur une Panoz GTR-1 en catégorie LMP. « Ce fut vraiment une révélation. Venant de Formule 1, tout semblait fou, les bosses de la piste et le trafic. Sebring est un tracé où il faut avoir beaucoup de confiance en sa voiture. Il m’a fallu un peu de temps avec la Panoz GTR1. Il faisait chaud, la voiture était bruyante, inconfortable et pas vraiment à l’aise sur les bosses, mais ce fut une expérience fantastique. Malheureusement, nous n’avons pas pu aller très loin parce que John Nielsen a eu un souci de pneu et a heurté le mur au virage 14. Il s’agissait de ma première vraie course d’endurance. » La même année, il enchaîne les 24 Heures du Mans, toujours pour le compte de Panoz (avec Max Angelelli et Johnny O’Connell, 11e).
Avec autant de participations, Jan Magnussen entretient une relation particulière avec cette piste. « A Sebring, il fait sombre, il n’y a pas beaucoup de lumière. Dans beaucoup d’endroits, les seules lumières que vous avez sont celles des phares de la voiture. Cette année, ce fut mieux car le problème a été réglé. Le tracé est un peu mieux éclairé que par le passé. C’est vrai que j’ai beaucoup couru ici, j’en connais donc tous les recoins, mais la piste évolue tellement. Sebring est un lieu spécial, unique. »
Qui dit Sebring, dit fans et, en particulier, ceux de Corvette, constructeur américain. « Le sport automobile fait partie de la culture des fans. Quand on se rend aux campements de Green Park, c’est assez étonnant. C’est vraiment spécial de venir chaque année et de voir tous les spectateurs et la fête qu’ils organisent dans l’Infiled (l’intérieur du circuit, ndlr). C’est incroyable. Nous avons beaucoup de soutien de la part des fans et il y a même un grand corral Corvette qui nous supporte tout le temps. Ca nous motive pour que nous fassions faire de notre mieux, offrir un beau spectacle et ramener une victoire à la maison pour tous les fans de Corvette. »
Jan Magnussen et ses deux coéquipiers, Antonio Garcia, et Mike Rockenfeller, défendaient le week-end dernier leur couronne de vainqueurs GTLM 2017. Cependant, pour ses 20e 12 Heures de Sebring, la chance n’a pas souri au Danois. Ils ont terminé à la 8e place sur la Corvette C7.R n°3 après divers problèmes. La voiture américaine a en effet eu une crevaison après un contact lors du 1er tour, puis plusieurs visites au stand pour résoudre des problèmes électriques et de direction. « C’est Sebring ! Quand les choses vont bien ici, ça peut être tellement bien. Quand elles sont comme aujourd’hui, la journée est longue. Les gars de l’équipe ont travaillé dur pour qu’on puisse repartir. Nous avons piloté jusqu’à la fin pour prendre tout ce que nous pouvions. Il s’agissait simplement de sauver un ou deux points supplémentaires. Ce n’était pas pour ça que nous étions venus ici, mais c’est ce que nous avons ! »
Maintenant, place à la prochaine manche du WeatherTech SportsCar Championship qui aura lieu le 14 avril sur le circuit urbain de Long Beach (Californie). Puis ce seront les 24 Heures du Mans avec deux Corvette C7.R engagées. « C’est la même voiture que l’an dernier, donc tout ce que nous faisons depuis le début de la saison, c’est de peaufiner les réglages. » Tout comme à Sebring, le pilote de 44 ans fêtera ses 20e 24 Heures du Mans !