Les 24 Heures du Mans sont une course à oublier pour Corvette Racing. L’équipe Pratt & Miller, qui prenait son 20e départ au Mans, a vu ses deux Corvette C7.R faire face à des incidents sur piste, notamment un violent accident de Marcel Fässler à la 6e heure qui a éliminé la # 64 de la course. En effet, la Porsche 911 RSR #88 Dempsey Proton Racing de Satoshi Hoshino et le pilote suisse se sont accrochés dans les Virages Porsche, envoyant l’un des prétendants à la victoire en GTE Pro dans le mur et faisant sortir la sécurité de la course pour la 2e fois.
Plus de peur que de mal pour Marcel Fässler qui sortait de la voiture par ses propres moyens. Il a ensuite été transporté à l’hôpital local pour un scan qui s’est avéré négatif.
« Ce fut un week-end difficile pour nous”, a déclaré Marcel Fässler. “Ce n’est certainement pas ce que nous espérions. C’est une fin prématurée de notre course. Tout le monde a fait un double relais, et j’en étais à mon dernier tour avant de passer la main à Oliver (Gavin). Malheureusement, j’ai été touché par un pilote de GTE Am qui m’a fait sortir et j’ai heurté les barrières assez fort. Pour nous, la course était terminée. Je suis heureux que Corvette soit la voiture GT la plus sûre que nous ayons sur la piste. Tous les systèmes ont bien fonctionné et je n’ai aucun problème. Je me sens bien même si l’impact a été violent. Je suis content d’aller bien, mais d’un autre côté, je suis triste parce que nous avons abandonné. C’est sûr que nous voulions obtenir un bon résultat pour les 20 ans de Corvette au Mans. C’est triste pour l’équipe, que toute la préparation que nous avons faite se termine tout d’un coup. C’est difficile à accepter.”
Le Suisse a été jugé responsable de l’incident par les officiels de la course, recevant six points de pénalité et une amende de 7.000 € pour avoir “causé une collision”. Satoshi Hoshino, quant à lui, a choisi de se retirer de la course après le choc avec la Corvette, après avoir été impliqué dans un autre incident plus tôt dans la course.
Nous ne savons pas si Corvette Racing a fait appel de la décision bien que le directeur de l’équipe Ben Johnson ait déclaré qu’il pensait que Marcel Fässler avait été victime d’un pilote qui n’était pas “complètement conscient” de son environnement.
« On en a beaucoup parlé pour savoir comment l’ACO en est arrivé à cette conclusion, mais on ne peut pas savoir ce qui se passe dans la tête d’un pilote, mais vous avez tendance à être en désaccord à moins que ce soit clairement votre faute, non ? » a déclaré Ben Johnson.
Il a aussi affirmé que l’état du châssis de la Corvette #64 n’était pas connu dimanche soir, mais il restait confiant pour que l’équipe soit prête à aligner deux voitures pour les 6 Heures de Watkins Glen dans deux semaines.
« Nous n’avons pas encore étudié le châssis en profondeur. Ils l’ont emmené en parc fermé pour qu’il y reste jusqu’à lundi matin. On y jettera alors un coup d’œil et on verra ce qu’on doit faire pour Watkins Glen. Nous avons une voiture de rechange, donc si nécessaire, nous pouvons la dépoussiérer et la mettre à jour pour nous assurer qu’elle est en bon état de marche. Un peu plus de travail pour les gars, c’est sûr, mais on sera là à Watkins Glen, sans aucun doute. » a-t-il déclaré à Sportscar 365.
La course de la Corvette rescapée s’est bien déroulée en gardant la tête pendant un long moment. Cependant, Jan Magnussen est parti en tête à queue aux Virages Porsche et a été forcé de rentrer aux stands pour des réparations de suspension. La voiture a perdu deux tours à la suite du remplacement d’un des bras de commande de la # 63 et cette réparation a relégué Jan Magnussen, Antonio Garcia et Mike Rockenfeller à la huitième place de la catégorie, à cinq tours de la Ferrari 488 #51.
« Jusqu’au moment de l’accident, nous avions fait de notre mieux, ce qui nous avait mis en tête » déclare Jan Magnussen. « Les gars ont fait un travail fantastique tout au long de la course – l’équipage, les ingénieurs et les pilotes, tout le monde. Mais la voiture de sécurité est sortie tard, nous avons dû passer par les stands et c’est ce qui nous a coûté la victoire. La 2e place était dans les cordes. Ce n’est pas pour ce résultat que nous sommes venus ici, mais c’est certain que nous l’aurions accepté. Malheureusement, j’ai coupé un vibreur avec des pneus froids et j’ai heurté le mur. Je ne peux pas décrire à quel point je me sens mal pour les gars et tout le travail acharné qu’ils ont fourni au cours de la dernière année. Une erreur de ce genre nous enlève tout. Je ne sais pas comment m’excuser pour ça, mais j’espère pouvoir me racheter. »