Malgré la domination d’une bonne partie des 24 Heures du Mans, la Toyota TS050 HYBRID #7 de Kamui Kobayashi, Jose Maria Lopez et Mike Conway ne s’est pas imposée, la faute à un problème de capteur de pression de pneumatique. Le pépin a eu lieu peu de temps avant la dernière heure de course alors que la #7 comptait environ deux minutes d’avance sur la #8.
L’Argentin est repassé par son stand pour changer le pneu avant droit à cause d’une crevaison. Il est finalement apparu que la crevaison était à l’arrière gauche. « Ils ont détecté une crevaison déjà repérée par les capteurs de la voiture », a déclaré Pascal Vasselon, directeur technique de Toyota Gazoo Racing. « Ils ont détecté le mauvais pneu en indiquant que c’était l’avant droit alors que c’était en fait l’arrière gauche. Nous avons donc changé l’avant droit mais nous nous sommes immédiatement rendus compte que le pneu crevé était toujours sur la voiture. C’est pourquoi il a ralenti lors de son deuxième tour. » Pascal Vasselon n’a pas précisé la cause possible de la crevaison en suggérant que des analyses allaient être menées.
Ce souci rencontré par la Toyota #7 a permis à la #8 de Nakajima de prendre les commandes jusqu’au damier. Le pilote argentin a dû boucler près de 10 km en 3evitesse. « Nous devons examiner la chose car il s’agit d’une crevaison lente et il est difficile de détecter le début d’une crevaison lente », a expliqué Vasselon. « Nous devons encore trouver la cause mais c’était vraiment lent, ce qui fait que nous n’avons pas pris le temps. Nous devons déterminer où cela a débuté. »
Le trio de la #7 méritait amplement la victoire, comme le souligne Pascal Vasselon : « Ils le méritaient bien. Le problème est que lorsque la course décide, il est extrêmement difficile d’inverser le cours des choses. Vous pouvez toujours dire qu’il y a eu une crevaison parce qu’il a pris trop de risques. C’est difficile d’aller contre ça. L’équipage de la #8 est venu avec une cible différente. Ils voulaient gagner Le Mans, mais ils voulaient aussi remporter le championnat. Ils ont géré une approche différente tout comme le niveau de risque. Même si les pilotes de la #7 ne prenaient pas de risques, ils ont très bien roulé. Je pense que la #8 voulait être très sûre. »