Beaucoup ont dit que la victoire de BMW en GTLM aux 24 Heures de Daytona 2019 tenait plus à la chance qu’à autre chose. Chance ou pas, ce qu’on retient, c’est le résultat final. Cette fois, personne ne peut dire que BMW Team RLL doit son deuxième succès consécutif à la chance. Même avec un plateau GTLM en baisse, la catégorie a tenu toutes ses promesses.
Chaz Mostert, Jesse Krohn, John Edwards et Augusto Farfus sont venus à bout de la concurrence avec une avance de 14s au bout de 24 heures sur la Porsche #912. Victor Leleu, Manager Motorsport BMW North America, est revenu avec nous sur le succès de Daytona, mais aussi sur l’absence de BMW Team RLL aux 24 Heures du Mans et l’annonce du LMDh.
La victoire de 2020 a un goût différent de celle de 2019 ?
“En 2019, on a dû mener deux tours, mais nous avons tout de même gagné la course. J’a toujours eu un problème avec cette notion de chance. Sous la pluie, vous n’êtes pas premier par hasard surtout quand on se souvient des conditions météorologiques. Nous n’étions pas là par hasard. Cette année, c’était différent avec un sprint du début à la fin avec très peu de drapeaux jaunes. Nos pilotes se sont clairement tirés la bourre avec Porsche et Corvette. S’en sortir de cette façon est d’autant plus exaltant. Il a fallu aller la chercher. Ce n’est pas comme si nous avions gagné avec trois tours d’avance. La stratégie mise en place a juste été parfaite avec aucun accroc.”
Rien n’a été changé par rapport à 2019 ?
“La chose à faire était de stabiliser. On a apporté quelques changements avec un seul nouveau pilote et quelques postes clés qui ont évolué. On parle de petits détails.”
La victoire de la #24 a fait oublier les soucis rencontrés par la #25…
“C’est un vrai bonheur de voir la #24 enfin s’imposer. Elle a été suffisamment ‘chat noir’ depuis deux ans. Jesse (Krohn) est certainement sous-côté. Son dernier relais a juste été exceptionnel. Le triple relais de John (Edwards) a été parfait. Pour Augusto (Farfus), c’est simple, on le met dans une voiture et il va vite. Chaz (Mostert) n’est pas le plus connu en dehors de l’Australie. Il était à la recherche de son premier grand succès chez BMW. C’est difficile de réunir un quatuor plus méritant. Je suis juste déçu pour la #25 qui était au mauvais moment, au mauvais endroit. La #25 s’est transformée en laboratoire pour la #24. Le coup du sort a finalement été pris pour un avantage et la #25 a clairement contribué à la victoire de la #24.”
BMW Team RLL va se concentrer sur l’IMSA. Pas de 24 Heures du Mans ?
“Le focus reste l’IMSA, donc pas de Le Mans. En 2019, on a gagné Daytona et ça s’est arrêté là. Daytona ne doit pas être une fin en soi. L’objectif est d’aller chercher le championnat. Essayons de faire honneur à la M8 GTE. Cette victoire de Daytona doit en appeler d’autres.”
Quel est votre sentiment suite à l’annonce du LMDh ?
“L’idée est très intéressante même si elle a mis du temps à arriver. Une plateforme globale est toujours ce qu’il y a de mieux. C’est même le nerf de la guerre. La tendance actuelle n’est pas à la hausse des budgets. Il faut maintenant attendre les détails et voir où ça mène. Ce serait idiot d’ignorer le LMDh et, je le répète, sur le principe, l’idée est bonne.”