En passant de Bentley à Mercedes durant l’intersaison, Vincent Abril voulait avoir plus de temps de roulage. Cumuler Blancpain GT World Challenge Europe et Blancpain GT Series Endurance chez AKKA-ASP Team en compagnie de Raffaele Marciello lui a permis d’appréhender plus vite la Mercedes-AMG GT3 #88. Si les résultats sont au rendez-vous en Sprint, c’est un zéro pointé en Endurance sur le plan comptable. La performance est clairement là, mais la malchance également. Tous les regards sont maintenant tournés vers les Total 24 Heures de Spa avec Fabian Schiller en troisième pilote. Le trio de la #88 s’élancera au milieu du peloton pour la course.
Dans quel état d’esprit êtes-vous avant d’aborder ces Total 24 Heures de Spa ?
“Il va falloir être costaud. Parler de guerre est peut-être exagéré, mais il faudra être irréprochable pour espérer monter sur la plus haute marche du podium. On le dit à chaque fois, mais là ce sera encore plus le cas. Avec les Full Course Yellow, il pouvait y avoir des écarts, mais ça ne sera pas le cas avec les safety-cars. Personnellement, je ne suis pas un fan de la voiture de sécurité qui s’apparente plus à de la course à l’américaine. A certains moments, on peut bien tomber, à d’autres non.”
Cela fait plusieurs éditions que AKKA-ASP Team tourne autour de la victoire à Spa. 2019 est la bonne ?
“Les favoris sont nombreux, mais je nous mets plutôt parmi les outsiders. Fabian nous rejoint dans l’équipage. Il va vite et il connaît bien l’épreuve. Il y a un raisonnement derrière ce changement. Notre équipage est très homogène et peut clairement revendiquer la victoire au général.”
Le niveau est encore plus relevé qu’en 2018 ?
“On parle tout de même d’une trentaine d’autos pour la gagne avec des pilotes officiels dans chaque équipage. On retrouve les mêmes chaque année, mais là, c’est encore plus. La stratégie aura son importance. Les deux journées d’essais à Spa ont été productives, mais pas évidentes car l’équipe revenait tout juste de Misano. Personnellement, mon expérience à Spa avec la Mercedes reste limitée.”
Vous voyez une marque se dégager du lot ?
“(Il réfléchit longuement). Ferrari et Bentley me semblent bien, de même que Porsche. Il faudra être prêt mentalement avec une préparation différente de celle du Mans. En GTE-Am, il est possible de rattraper une petite erreur. A Spa, il ne faudra pas la moindre erreur. On va répéter les choses durant toute la semaine.”
Il faudra attaquer dès le départ ?
“Chaque année, ceux qui sont trop chauds ne sont pas là à la fin. On a 72 GT d’une seule et unique catégorie. Il faudra à tout prix être intelligent dans le trafic. Spa est devenue une course sprint de plus en plus physique pour le mental. Si on gagne, la victoire n’en sera que plus belle.“
Vous avez trouvé vos marques chez AKKA-ASP Team ?
“Je connais Jérôme depuis assez longtemps pour savoir, avant de rejoindre l’équipe, que ça se passerait bien. Le gros avantage chez AKKA-ASP est qu’on se parle, on règle les problèmes s’il y en a et on va de l’avant. Il n’y a pas de tabou dans l’équipe. L’ambiance dans l’écurie est très saine et rouler avec Raffaele met en confiance. Depuis Misano, on retrouve le haut de l’affiche et j’espère bien que cela va continuer…”
