Pilote d’une Bentley Continental GT3 depuis 2015 et Bentley Boy dès l’année suivante, Vincent Abril compte bien sur la nouvelle Continental pour rester en haut de l’affiche dans une catégorie GT3 toujours aussi compétitive. Le Monégasque entame une nouvelle saison avec Bentley Team M-Sport où il roulera toujours avec Maxime Soulet et Andy Soucek en Blancpain GT Series Endurance. Les Essais Officiels Blancpain GT Series du Paul Ricard vont permettre de donner une première idée du potentiel de la nouvelle Bentley face à la concurrence.
Votre saison a débuté par les 12 Heures de Bathurst. L’Intercontinental GT Challenge est une bonne idée ?
“Malheureusement, la course a été très courte pour nous car nous n’avons roulé qu’une heure. Ceci étant, cette course est incroyable. De plus, cet Intercontinental GT Challenge a du sens car pour des constructeurs, cela permet de faire un Championnat du Monde en allant sur de magnifiques circuits. Je vais entamer ma cinquième année en Blancpain Endurance Cup et on aime bien aller sur d’autres tracés. Le format des meetings est différent, ce qui rajoute une touche d’exotisme.”
La confiance est de mise avant de faire débuter en compétition cette nouvelle Bentley Continental GT3 ?
“Sur la première version, Bentley partait d’une feuille blanche. Un gros travail a été fourni pour rendre l’auto compétitive. La voiture a été performante jusqu’à sa dernière course. On savait qu’il y avait encore une belle marge de progression. Les premiers essais ont été prometteurs. On reste toujours assis du même côté et la voiture reste imposante. Il faut maintenant pouvoir exploiter le tout en course.”
Dans une catégorie aussi compétitive que le GT3, Bentley Team M-Sport ne peut pas se permettre de prendre 2018 comme une année d’apprentissage…
“Avec cette nouvelle Bentley Continental GT3, on se remet au niveau des autres constructeurs. Nous n’étions pas dans le même timing. Nous avons bouclé plusieurs tests d’endurance et le programme prévu a été passé. La saison s’annonce une nouvelle fois très relevée et il ne faudra rien laisser au hasard. L’équipe technique reste identique, ce qui est un avantage. On part forcément avec de grandes ambitions. Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas disputé la moindre course. Nous allons tout faire pour être performant d’entrée sachant qu’il y a pas mal de nouveaux paramètres.”
Que pensez-vous des changements apportés dans la réglementation sportive ?
“Il faut s’habituer à voir moins d’autos en Pro dans la série Endurance. Personnellement, je n’ai jamais eu de souci face aux autres Pro, Pro-Am ou Am. Le nouveau système des qualifications va dans le bon sens car les autos partiront maintenant à leur vraie place sur la grille. C’est plus compréhensible pour tout le monde. Il y aura encore plus de marques qu’en 2017. Les GT3 alignées en Pro sont quasiment toutes des autos soutenues par les constructeurs. Je m’éclate dans ce championnat. La grille est impressionnante. J’ai hâte d’arriver à Monza.”
Poursuivre avec Maxime (Soulet) et Andy (Soucek) est un avantage ?
“On a construit quelque chose ensemble tous les trois et c’est une bonne chose de partager à nouveau la même voiture cette année. La victoire du Paul Ricard a été un déclic. Pour réussir, il faut tout mettre bout à bout. Les Total 24 Heures de Spa ont été positives mais il manque une marche pour s’imposer. C’est dommage de ne pas avoir pu concrétiser à Barcelone lors de la finale. Faire dans la continuité est assez rare pour moi car c’est quelque chose que je n’ai pas connu dans le passé. Ce championnat impose d’avoir trois pilotes rapides pour pouvoir briller.”