Invité de dernière minute des 24 Heures du Mans, Vincent Abril ne pensait pas être au départ de ses deuxièmes 24 Heures consécutives il y a encore une semaine. L’absence de Yuhi Sekiguchi sur la Ferrari 488 GTE/MR Racing pour une impossibilité de voyager sereinement associée au bon travail de Vincent Abril en International GT Open chez AF Corse ont fait que le Monégasque a été choisi pour épauler Takeshi Kimura et Kei Cozzolino.
C’est plutôt inespéré de vous voir sur la liste des engagés des 24 Heures du Mans…
“Tout s’est signé dimanche matin avant la course GT World Challenge Europe du Nürburgring. Ma collaboration avec AF Corse se passe très bien, j’ai un bon feeling avec Amato Ferrari (le patron d’AF Corse, ndlr). Toute l’équipe m’a accueilli les bras ouverts. J’aime bien les challenges et celui-ci est vraiment intéressant.”
Quel sera votre objectif ?
“Déjà, j’arrive avec une participation à l’épreuve. Le premier objectif sera de terminer la course. En GTE-Am, le pilote Am fait souvent la différence. Avec Kei, à nous de mettre Takeshi dans de bonnes conditions. Kei fait partie des meilleurs pilotes classés Silver du plateau. Cette année, tout peut se passer au Mans. Je n’ai pas roulé avec la version GTE mais je connais bien la GT3. Les deux sont assez proches même si la GTE n’a pas d’ABS et les pneus ne sont pas les mêmes qu’en GT3. Rouler avec une GT sans ABS me plaît.”
Vous aimez Le Mans ?
“C’est clairement un plaisir pour moi de retourner aux 24 Heures du Mans. J’ai apprécié cette course l’année passée même si cette année, je vais manquer de préparation. Mon rôle d’agent libre me permet de rouler dans différentes équipes sachant que l’objectif est de retrouver un poste de pilote officiel à plein temps en 2021. Toutes mes expériences me permettent d’être encore plus polyvalent. En 2019, je suis arrivé au Mans avec humilité. Je sais que c’est une course difficile.”
Avant Le Mans, il va y avoir l’International GT Open sur le Red Bull Ring. Comment se passent vos débuts dans le championnat ?
“Je suis bien au sein de l’équipe qui est ravie de notre rythme. La pole décrochée au Paul Ricard est un signe positif. Je fais mon travail d’aider Louis (Prette) du mieux possible. Le championnat est très bon pour une association Gold/Silver.”
Vous revenez du GT World Challenge Europe avec HRT sur le Nürburgring. Là aussi, les débuts avec l’équipe sont positifs ?
“Tout se passe bien dans l’équipe. La situation sanitaire a chamboulé les choses car Black Falcon devait faire rouler l’auto. Haupt Racing Team permet de voir les mêmes têtes que chez Black Falcon. Nous avons certainement fait moins d’essais que les autres équipes. Imola a été un peu compliqué même si nous étions dans le coup. Au Nürburgring, la course était parfaite même s’il nous manquait du rythme. Les Porsche et Audi étaient plus rapides. Il fallait faire une course propre et préparer les Total 24 Heures de Spa. Le niveau du championnat est incroyablement élevé. L’association avec Maro (Engel) et Luca (Stolz) se passe très bien, à moi de faire le travail. Eux font quatre championnats dans la voiture, moi un seul. J’ai aussi la chance d’avoir Renaud (Dufour) comme ingénieur, ce qui est un vrai plus.”
Le Mans et Spa se préparent de la même façon ?
“Les deux courses sont différentes. Je n’ai encore jamais roulé au Mans sous la pluie. Je pense que cette année, il faudra encore plus réfléchir avec sa tête au Mans car la nuit sera plus longue, les températures plus basses. Les fautes seront moins pardonnés, il faudra donc s’adapter. J’espère que Spa ne sera pas aussi humide que l’année passée. Je me dois d’être prêt pour les deux, mais je ne suis pas inquiet.”