Présent à Sepang pour suivre la finale Asian Le Mans Series, Vincent Beaumesnil va avoir du pain sur la planche cette semaine en tant que membre du Comité de Sélection des dossiers en vue des 24 Heures du Mans. En attendant de connaître cette liste, le directeur des sports de l’ACO a répondu à nos questions sur différents sujets en éclaircissant quelques points réglementaires.
Les règlements sportifs 2018 permettent d’aménager la catégorisation FIA de certains pilotes ?
“Non car les catégorisations établies ne bougeront pas. Le règlement en place protégeait les gentlemen et il en reste de même. On se donne juste la possibilité de faire du cas par cas, le tout dans le strict respect de l’équité sportive. On intervient sur l’équipage, pas sur la catégorisation. Les performances des pilotes seront suivies tout au long de la saison. Si on constate une mauvaise surprise, alors on pourra modifier cet aménagement. Cette règle est valable aussi bien pour le FIA WEC que l’ELMS. Je le répète, il n’est pas question d’intervenir sur la catégorisation.”
Cela peut permettre à un pilote classé Bronze de rouler en LMP1 ?
“Il n’est pas envisageable d’accepter tous les pilotes classés Bronze par la FIA en LMP1. Rouler dans une LMP1 n’est pas permis à tout le monde. Cependant, on peut accepter au cas par cas un pilote qui possède une expérience suffisante, notamment en LMP2.”
Le process de Balance de Performance automatique en GTE va rester identique ?
“Le point de départ est défini. Le Mans est un cas qui reste traité à part. La BOP de Spa fera suite à la finale de Bahrain. Nous n’avons pas reçu la moindre plainte l’année passée, ce qui est une grande satisfaction pour nous. Les courses ont toutes été très serrées entre les marques. Le process est décidé conjointement par tout le monde avant le début de saison.”
Vous êtes confiant sur les écarts en LMP1 entre la Toyota et la concurrence ?
“Les chiffres LMP1 ont été présentés. Il reste encore quelques clarifications à apporter sur le process. Maintenant, les gens travaillent pour préparer la saison. C’était important pour nous de planter le décor le plus tôt possible. On a donné les chiffres bien en amont.”
Le nombre de projets doit vous ravir…
“On se prépare toujours au départ d’un constructeur et on se doit d’anticiper les décisions. Il a fallu prendre les bonnes décisions assez rapidement sans tomber dans la précipitation. Il faut maintenant attendre les premières courses. Ce qui est arrivé au Mans en juin dernier a certainement aidé à voir plus de projets.”
Les futures règles sont toujours en pleine élaboration ?
“C’est ce qui m’occupe le plus actuellement car 2018 est déjà sur les rails. Il y a eu beaucoup d’échange et de travail. Nous sommes au milieu du process. On y voit plus clair qu’il y a quelques mois. Il y aura une réduction massive des coûts en gardant de la technologie. L’idée est de dévoiler le règlement au Mans en juin prochain. Nous sommes repartis d’une feuille blanche. Nous avions établi un règlement avec trois constructeurs puis avec deux. Maintenant, il n’en reste plus qu’un seul. Depuis juin dernier, les choses ont changé de manière radicale. Il faut toujours travailler avec l’objectif de l’intérêt général. On veut que les constructeurs reviennent. L’IMSA reste impliqué dans le projet pour disposer d’une plate-forme commune.”