Après le Prologue FIA WEC de Monza, la saison 2017 se lance officiellement ce week-end à Silverstone avec le premier rendez-vous de l’année. C’est là qu’on va en savoir plus sur les points forts des uns et les faiblesses des autres. Porsche et Toyota ne partiront pas à armes égales puisque le premier a choisi le kit ‘high downforce’ contrairement à son adversaire direct. La catégorie LM P2 promet une belle bagarre sachant que tout le monde part avec une nouvelle auto. La stratégie des équipes sera primordiale. Nous sommes allés questionner Vincent Beaumesnil, directeur des sports de l’ACO, sur les catégories LMP.
Quels sont les premiers enseignements du LM P2 ?
« Déjà, il faut souligner que Monza était un très bel endroit pour le Prologue FIA WEC. Le tracé a permis de bien préparer les 24 Heures du Mans. La catégorie LM P2 a donné satisfaction même si on note quelques soucis de jeunesse sur les autos. Les pilotes sont unanimes sur ces LM P2 2017. On craignait pour les gentlemen qui finalement ont autant la banane que les professionnels en descendant des autos. La voiture est sécuritaire sur le plan du pilotage et la puissance aide à dépasser. Nous allons maintenant attendre plusieurs courses pour en tirer les premiers enseignements. »
Les discussions sur l’avenir du LM P1 avancent ?
« Les deux constructeurs présents ont annoncé vouloir continuer, ce qui est une bonne chose. Cela nous permet de travailler sereinement avec nos deux grands partenaires. Nous avons décidé de repousser l’arrivée des nouvelles règles en accord avec eux. Je tiens à préciser qu’ils ont décidé eux-mêmes de garder les mêmes monocoques plus longtemps. Nous travaillons avec tout le monde sur 2020. Si quelque chose change en 2020, il faudra l’annoncer à la FIA en juin 2018. C’est important d’en définir avant cela les grands principes. Il faut se donner le temps de voir ce que l’on met en place en 2020 en écoutant les différentes parties. »
La confiance est de mise sur le LM P1 non hybride ?
« Le LM P1 non hybride n’est pas une catégorie à part entière. Il y a une seule catégorie LM P1 avec le choix d’aller en hybride ou pas. Nous donnons une aide supplémentaire à ceux qui font le choix de ne pas avoir d’hybridation afin de leur permettre de se rapprocher des hybrides. Pour eux, c’est valorisant de se battre contre Porsche et Toyota. »
Avec des LM P2 qui sont dès le Prologue à seulement 5 secondes des LM P1 hybrides, n’est-il pas compliqué de placer ces LM P1 non hybrides entre les deux ?
« Nous travaillons le sujet mais il y a une place pour ces LM P1 non hybrides. »
Beaucoup d’équipes LM P2 se plaignent des coûts qui montent alors que l’objectif était justement de les réduire. Quel est votre avis sur la question ?
« Le prix des autos n’a pas augmenté sachant que le produit est nettement supérieur, le nombre de trains de pneumatiques est lui aussi constant. Les équipes n’ont plus besoin d’acheter le moteur puisqu’il est en location. Le prix des pièces est plafonné et même en diminution. Certes, les voitures vont plus vite, d’où une augmentation des consommables. Comme je l’ai mentionné, le produit LM P2 2017 est bien meilleur que l’ancien. Je prends avec prudence les annonces des uns et des autres. Nous allons étudier le tout. Il ne faut pas oublier que le LM P2 change de galaxie. »