Il y a tout juste deux ans, Vincent Saphores et Full Motorsport arrivaient sur la pointe des pieds, sans trop savoir si l’écurie bordelaise était à sa place parmi l’élite du GT4 français. Deux ans plus tard, Full Motorsport aligne trois Audi R8 LMS GT4 en FFSA GT et une en GT4 European Series. En seulement deux ans, Vincent Saphores a su construire une structure qui séduit et qui gagne, le tout sans perdre la bonne humeur de l’équipe. Depuis son arrivée chez Full Motorsport en 2018, Christophe Hamon a su développer le côté ‘bonne ambiance’ qui lui est cher.
De la bonne humeur, il y en aura cette saison sous l’auvent Full Motorsport. Entre Michael Blanchemain et Morgan Moullin-Traffort, Christophe Hamon et Pascal Huteau, Lonni Martins et Sacha Bottemanne pour la partie FFSA GT, Eric Clément et Romain Iannetta pour la GT4 European Series, il y a de quoi passer de bons moments de rigolade après les roulages. Sur la piste, tout est réuni pour décrocher de bons résultats, d’autant plus que Laurent Martin a rejoint la structure pour la partie ingénierie.
A l’heure du début de saison à Nogaro, Vincent Saphores revient pour Endurance-Info sur les ambitions de l’équipe.
Faire rouler trois Audi était dans les cartons depuis un moment ?
“Ce n’était pas dans les plans de l’équipe. Les pilotes présents en FFSA GT ont été vus dans le passé chez Full Motorsport. Le team leur a plu et ils ont fait le choix de signer avec nous.”
L’équipe s’est renforcée ?
“Avec trois Audi, nous n’avons pas eu le choix. Laurent Martin est avec nous depuis le début de l’année. Son recrutement s’est fait sans que je cherche, par personne interposée, par envie et par challenge pour lui.”
Quels sont les objectifs en France ?
“En Am, l’objectif est clairement le titre pour Christophe et Pascal, surtout après la belle saison 2020. Il y a beaucoup de satisfaction, mais aussi un goût amer. En Silver, je ne peux pas me projeter car on ne connaît pas encore toutes les forces en présence. Lonni et Sacha sont deux redoutables compétiteurs. Ils sont là pour se faire plaisir et pour briller. Les deux ont aimé l’Audi et les réglages qui vont avec. Ils travaillent beaucoup durant la semaine et ils doivent se remettre dans le rythme. Leur talent naturel doit compenser. Pour l’Audi en Pro-Am, Morgan va être un vrai atout pour Mika qui a apprécié sa pige chez nous au Paul Ricard. Morgan va aussi apporter l’expérience d’une grande équipe. On va s’appuyer sur lui comme Christophe a aussi beaucoup amené.”
Vous avez bouclé plus d’essais qu’en 2020 avant de débuter la saison ?
“La préparation n’a rien à voir avec 2020. L’année passée, nous n’avions roulé qu’une seule journée. Là, nous avons roulé à Nogaro, Monza et au Paul Ricard. Deux des trois Audi ont pris la piste, ce qui a permis de croiser les données.”
Faire rouler une Audi en GT4 European Series permet à l’équipe de franchir une étape supplémentaire ?
“Nous aurions pu faire rouler quatre ou cinq Audi en France mais on ne veut pas voir trop gros. Nous avons proposé en parallèle l’Europe dans les meilleures conditions possibles. Cela nous permet de franchir un nouveau palier en logistique, voir ce que l’on peut faire hors de France. Attirer des pilotes étrangers fait partie des envies.”
Le GT3 est la prochaine étape ?
“L’envie est clairement là, cela ne fait aucun doute. Ces GT3 sont extraordinaires, les budgets sont aussi d’un autre niveau. Est-ce qu’on en sera capable ?”
Lors de notre premier entretien, vous m’aviez dit la même chose avec le GT4. Deux ans plus tard, on voit le résultat…
“On a marqué les esprits en peu de temps grâce à l’alchimie entre plusieurs personnes. Il faut savoir s’entourer et rester humble. L’équipe travaille beaucoup sur les autos. Nous avons été obligés de pousser les murs, de recruter, d’avoir plus de matériel. Ce qui est sûr, c’est que je me lève chaque matin en rêvant de sport auto.”
Vous visiez le TC France en parallèle. Qu’en est-il ?
“Personnellement, je trouve la formule très bonne depuis le début. Faire rouler trois GT4 fait que cela n’est pas possible pour cette année. On ne peut pas trop s’éparpiller. Cependant, ce n’est pas exclu qu’on soit présent à l’avenir.”