2020 marque la deuxième saison de l’Ultimate Cup Series. Les concurrents passeront par Barcelone, Estoril, Dijon, Navarra, Le Mans, Magny-Cours et Paul Ricard. Avant le lancement des hostilités, Vincent Vigier a fait le point avec nous.
Vincent, comment se présente la deuxième saison de l’Ultimate Cup Series ?
« La saison se présente plutôt bien. Même si tout n’est pas encore finalisé, nous devrions avoir davantage de voitures cette année sur les grilles de départ. Ce qui est sûr, c’est que nous aurons des plateaux de bonne qualité. Honnêtement, je suis content de cette entame de deuxième saison. »
Il y a des nouveautés ?
« Par rapport à 2019, le Proto EVO fait son apparition. Normalement, pour l’instant, nous en avons cinq. On ne devrait pas en avoir plus pour les deux-ou trois- premières courses, car le problème c’est la fabrication. Je pense que c’est quelque chose qui va fonctionner, je crois qu’il y a d’autres concurrents qui vont être intéressés et qui vont acheter des voitures. Nous avons eu beaucoup de demandes, comme je l’ai dit, mais il faut le temps de fabrication nécessaire. Je pense qu’à Barcelone, on présentera la voiture en essais aux clients qui souhaiteraient en acheter. »
« Aujourd’hui, c’est moi qui m’occupe de la commercialisation. J’ai donc pris en charge la partie commerciale et nous nous occupons également du montage des voitures dans nos locaux. Pour répondre à la question, un Proto EVO CN, c’est 89 500€, moteur et boîte compris. »
C’est moins cher qu’une CN conventionnelle…
« C’est effectivement moins cher, le but, c’est d’avoir une voiture à petit prix qui permette à des clients qui voudraient s’attaquer au Proto d’avoir une vraie voiture de course pour un prix raisonnable. Il n’y aura pas d’équivalence entre le Proto EVO CN et les Norma ou autres Wolf conventionnelles, car bien que le Proto EVO CN soit équipé du même moteur et de la même boîte de vitesses que les CN, la puissance de son moteur va être volontairement diminuée d’une vingtaine de chevaux. Nous voulons qu’il y ait une catégorie reine -les CN actuelles, et une catégorie en dessous, pour pouvoir aborder les Protos, et c’est la catégorie EVO. Il y aura donc un classement distinct pour chaque catégorie. »
Sur combien de CN conventionnelles peut-on tabler cette saison ?
« Je pense qu’on devrait avoir une quinzaine de voitures et donc si on ajoute les cinq Proto EVO CN, on aura un plateau du Challenge CN constitué d’une vingtaine de voitures, ce qui n’est pas mal… »
Et en GT ?
« On aura beaucoup plus de voitures que l’année dernière. »
En GT, on reste sur la même réglementation technique qu’en 2019, avec des GT3 moins bridées ?
« L’idée, c’est d’amener les voitures au maximum de leurs capacités techniques. Une GT3 avec moins de brides, comme la Ferrari 488 GT3, ça va très vite. Je pense qu’on devrait avoir quatre ou cinq Renault RS01, et on aura un beau plateau, très performant. Les voitures des plus petites catégories, comme les Porsche Cup par exemple, s’arrêteront après trois heures de course, tandis que les UGT3 et les UGTX continueront jusqu’au terme des quatre heures de course. »
En LMP3, on peut s’attendre à retrouver les mêmes équipes qu’en 2019 ?
« A priori oui, Inter Europol Compétition, Graff, et bien d’autres. Wimmer Werk Motorsport, peut-être. Le plateau sera quantitativement à peu près identique à celui de l’an passé. »
Verra-t-on quelques-unes des nouvelles LMP3 -Ligier JSP320, Duqueine M30-D08, Ginetta G61-LM-P3, ADESS-03 EVO- cette année ?
« Oui, certains de nos teams auront des nouvelles P3, en principe, ceux qui vont courir en 2020 auront au moins une nouvelle LMP3. Les gros teams devraient avoir une nouvelle P3 et une « ancienne » upgradée. Pour Ginetta, il y a une possibilité d’en avoir une. »
On verra des LMP4 ?
« Elles sont toujours autorisées et nous espérons en avoir, comme en 2019. »
Du nouveau aussi en monoplace ?
« Oui, on accueille les Formula 3 Regional, des Tatuus F3-T-318, à moteur Renault, des voitures très rapides, qui vont côtoyer les FR 2.0. On n’aura pas nécessairement plus de voitures qu’en 2019, où le plateau était déjà copieux, car beaucoup d’équipes vont renouveler leur matériel. Les F3 offrent davantage de sécurité, elles sont dotées du Halo, comme en F1. On aura aussi l’appui de Renault Sport dans cette discipline. »
La Clio IV Cup, c’est aussi une nouveauté 2020…
« Les Clio ne seront en piste qu’à partir du meeting d’Estoril. On a déjà des engagés, mais souvent les engagements se font en dernière minute, donc on va attendre pour en savoir plus. »
Des changements dans le staff ?
« Benjamin Fleury, qui était déjà avec nous mais dans une autre structure, va être à temps plein cette année dans les meetings de l’Ultimate Cup Series. Il occupera les fonctions de Manager. Pour ma part, je m’occuperai de la coordination générale et de l’activité développement. Nous nous sommes cette année associés à quelqu’un qui va gérer la partie financière. Il s’agit de Cédric Page et est de nationalité Suisse. Il nous rejoint donc cette année et gère la structure de l’Ultimate Cup Series. Pour ce qui est de la Direction de Course, nous conservons la même équipe qui a fait ses preuves l’année dernière. »