Après la manche d’ouverture de l’Ultimate Cup Series et avant le second meeting le week-end prochain sur le circuit de Dijon-Prenois, Vincent Vigier, maître d’oeuvre de ce nouveau championnat, a bien voulu faire un premier bilan et dérouler quelques perspectives pour la suite de la saison :
Quel bilan peut-on tirer de la manche d’ouverture à Estoril ?
« Je pense qu’on atteint l’objectif qu’on s’était fixé, c’est-à-dire démarrer la saison dans de bonnes conditions, avec un paddock rempli, un effort de nous-mêmes pour avoir quelque chose de beau et de représentatif du championnat. Je pense que tous les concurrents sont satisfaits. Pour couronner le tout, la météo a été très bonne, ce qui a donné un super week-end. »
Avec 14 voitures, le plateau LMP3 avait belle allure…
« Oui, c’était vraiment très bien. Le plateau du championnat GT était un peu faible, mais sincèrement il démarre, il faut laisser un peu de temps. En revanche, c’était un peu plus compliqué pour les CN. Le plateau des Formule Renault était superbe, avec 17 voitures. Dans l’ensemble, la satisfaction est de mise. »
De plus, Estoril, c’est un déplacement assez long…
« Oui, Estoril, c’était un challenge important, parce que la distance n’a pas facilité les choses pour démarrer le championnat, mais maintenant nous sommes quand même assez contents du nombre de concurrents qui sont venus malgré la distance. »
Quel est le nombre de personnes de l’Ultimate Cup Series sur un meeting ?
« En fixe, hors meeting, nous sommes six à huit. Sur les meetings, ce chiffre monte à quatorze personnes, sans compter la Direction de Course et le personnel technique. »
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour monter ce premier meeting du championnat ?
« Ce qui a été vraiment difficile, c’est de s’organiser dans un délai très court car le timing était vraiment serré. Pour le reste, rien n’est particulièrement difficile, c’est une question d’organisation, il faut gérer les situations et trouver des solutions. »
A Dijon, pour la deuxième manche, ce devrait être encore mieux rodé ?
« Oui, c’est mieux rodé, sauf que comme on progresse toujours on se rajoute toujours des objectifs. Globalement, d’ici deux à trois courses on devrait avoir trouvé complètement nos marques. »
Au niveau des concurrents, Dijon devrait marquer une montée en gamme ?
« A Dijon, la première perspective, c’est de stabiliser les plateaux actuels, que ce soit en LMP3, GT, Monoplace, et de développer le plateau CN. Il faut arriver à relancer cette catégorie. Ce sont des voitures qui vont vite, de belles autos qui vont quasiment aussi vite que les LMP3 même si la philosophie et la partie technique ne sont pas les mêmes. On espère davantage d’autos, même si il faut être raisonnable. A Dijon, je pense qu’on devrait tourner autour d’une dizaine de CN. Il y aura toujours les italiennes de Wolf, et je pense qu’il y aura quelques français qui vont venir nous rejoindre. »
Les Wolf ont le moteur Peugeot turbo. L’équivalence entre le Peugeot turbo et le Honda atmosphérique ne pose pas trop de problèmes ?
« Non, parce que la FIA a organisé ça de manière simple, avec un système de brides bien au point. Le moteur Peugeot et le moteur Honda sont très proches l’un de l’autre dans l’absolu. Il y aura peut-être des circuits sur lequel le Peugeot sera peut-être un peu plus performant, et d’autres, inversement, qui seront à l’avantage du Honda. Globalement, on devrait avoir un bel équilibre. Cette équivalence ne pose pas de problème majeur. Je pense par ailleurs que si la catégorie perdure, ce sera avec le moteur Peugeot. »
Du côté des GT, des Ginetta seront en piste dans le cadre de la Ginetta Cup ?
« Non, pas à Dijon, je pense honnêtement qu’on verra plutôt ces voitures en fin de saison. Le problème, c’est qu’on a démarré tard, les équipes GT avaient pris des engagements. En principe, ils les prennent dès le mois d’octobre. Il faudra donc vraisemblablement attendre la fin de saison, mais l’an prochain, ce sera bien mieux. »
En revanche, le Ligier JS P4 Challenge devrait commencer lors du meeting du Mugello ?
« Oui, le challenge débutera bien en Italie. »
Combien de voitures sont attendues ?
« On annonce environ cinq autos. Elles courront avec les LMP3 mais il y aura deux classements séparés, ce qui va étoffer le plateau des GT. La Ligier JS P4 est une belle voiture. »
Vous pourriez peut-être intégrer la Ligier JS Cup dans l’Ultimate Cup Series ?
« On souhaiterait accueillir des JS 2 R d’ici la fin de l’année. C’est une voiture qui à mon avis, correspond très bien à notre championnat. On souhaite qu’ils viennent au plus vite. »
Je crois qu’il était prévu quelque chose à Dijon avec Jean-Pierre Jabouille, pour le 40ème anniversaire de sa victoire au GP de France F1 sur le circuit ?
« Oui, il y aurait dû avoir cette F1, et Jean-Pierre Jabouille et son fils Victor qui court chez nous avec une Formule Renault (ci-dessous), devaient être réunis, mais je crois que le moteur de la Renault n’est pas prêt, c’est dommage. Par contre Jean-Pierre Jabouille sera bien présent à Dijon, même sans la F1. »
Le meeting se présente donc bien ?
« On s’attend à un très beau meeting. »