Dès la création de WRT, Vincent Vosse avait en tête l’idée de mettre l’équipe aux 24 Heures du Mans, mais pas pour simple but d’y aller. Il aura fallu attendre une bonne décennie pour que l’équipe belge soit au départ de la classique mancelle après les 24 Heures du Mans Virtuelles en juin 2020. Là, on parle bien de la grande course sur la piste.
L’équipe belge basée à Baudour n’a plus rien à prouver en GT et c’est maintenant du côté du prototype que Vincent Vosse et son équipe vont aller se faire un nom. Une ORECA 07 sera présente dès cette année sur la scène mondiale. Si 2021 sera une année d’apprentissage, les ambitions sont élevées.
“Nous serons en mode ‘full attack’ “, a déclaré Vincent Vosse à Endurance-Info. “WRT a de grandes ambitions cette année avec comme objectif de préparer 2022 où nous passerons à deux LMP2 en WEC.”
En recrutant Robin Frijns pour piloter l’Oreca 07, WRT met de sérieux atouts dans son jeu même si le Néerlandais fera ses débuts en prototype. Les deux autres pilotes devraient être annoncés d’ici les deux prochaines semaines et ils ne devraient pas être du cru WRT.
“C’est un rêve qui se réalise”, poursuit Vincent Vosse qui compte six participations aux 24 Heures du Mans. “Cette course était en haut de ma liste. Après plus de 10 ans passés en GT et Tourisme, WRT se sent prêt à aborder ce genre de challenge. Le programme LMP2 remplace le DTM où nous avons roulé durant deux saisons.”
A terme, Vincent Vosse vise clairement le LMDh : “L’objectif est très clair dans notre tête. Le LMDh est très attirant et tout le monde aspire à aller dans cette direction. En attendant, nous sommes pleinement concentrés sur le LMP2 pour nous mettre le plus vite possible au niveau car nous allons faire face à des équipes qui sont là depuis des années.”
WRT n’a pas encore reçu son ORECA 07. La seule expérience de l’écurie belge en LMP2 remonte à une manche European Le Mans Series à Spa-Francorchamps en 2016 avec une Ligier JS P2. Will Stevens, Laurens et Dries Vanthoor avaient pris la 2e place de l’épreuve sur ses terres.
“Ce programme reste un gros challenge”, tient à souligner le patron de WRT. “C’est quelque chose de nouveau pour nous même si on sait tout de même où on va. On serait déçu de ne pas être au niveau rapidement, mais on ne sous-estime pas le niveau du LMP2. C’est ce qui est chouette dans le sport, c’est de se fixer des challenges.”
WRT pourra compter sur une bonne partie de l’équipe déjà présente en DTM. Le design de la LMP2 devrait être proche de celui vu aux 24 Heures du Mans Virtuelles.
Ce programme LMP2 n’est pas au détriment du GT3 : “Le programme GT3 avance bien et je pense sincèrement que 2021 sera un des plus costauds en GT pour WRT.”