L’histoire retiendra que la dernière course de la Toyota TS050 HYBRID est revenue à Kamui Kobayashi, Mike Conway et José Maria Lopez. Ce succès aux 8 Heures de Bahrain offre le titre mondial au trio de la Toyota #7.
A l’issue des 263 tours de course, l’équipage de la #7 a devancé de 1:04.594 mn la voiture soeur de Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima et Brendon Hartley, handicapée par le ‘success handicap’ contrairement à la Toyota des nouveaux champions du monde qui n’avait pas à composer avec un handicap en temps au tour. Finalement, l’écart entre les deux Toyota au championnat est de 6 points. Avec cette finale WEC 2019/2020, la catégorie LMP1 hybride tire sa révérence et va laisser sa place aux prototypes Le Mans Hypercar dès 2021, dont Toyota fera partie avec une auto dévoilée en janvier prochain.
La seule neutralisation de la course, le temps d’ôter des débris de la Ferrari #51 de Daniel Serra suite à un contact avec la Porsche 911 RSR/Team Project 1 #56, a permis de recoller les deux Toyota mais la #7 a vite repris la poudre d’escampette pour contrôler les débats jusqu’au damier.
Si ces 8 Heures de Bahrain ont été ennuyeuses pour la victoire, la catégorie LMP2 a pour sa part tenu toutes ses promesses. Sous le damier, c’est l’ORECA 07/Jackie Chan DC Racing de Gabriel Aubry, Will Stevens et Ho-Pin Tung qui s’est imposée avec 1.8s d’avance sur l’ORECA 07/Jota d’Antonio Felix da Costa, Anthony Davidson et Ricardo Gonzalez. Sur la #37 des vainqueurs, et troisième au classement général, Gabriel Aubry a été très bon en mettant la pression sur la #38 en fin de course pour finalement trouver l’ouverture sur le champion Formula E. Goodyear réalise par la même occasion le doublé en LMP2.
Racing Team Nederland termine sa campagne WEC par une 3e place pour Frits van Eerd, Giedo van der Garde et Nyck de Vries. Titrés avant d’arriver à Sakhir, Phil Hanson et Filipe Albuquerque (aidés par Paul Di Resta) n’ont pu faire mieux qu’une 4e place à seulement 11.4s de la tête. Le Portugais a écopé d’une pénalité de 5s pour avoir tamponné l’arrière de l’ORECA 07/Jackie Chan DC Racing à l’entrée de la voie des stands. Cinquième place pour l’Alpine A470/Signatech-Alpine.
Kevin Estre et Michael Christensen, les champions GTE-Pro sortants, n’ont pas gardé leur couronne mais le tandem de la Porsche 911 RSR #91 a la satisfaction de rafler la dernière manche de l’année avec 2.886s d’avance sur la seconde Porsche de Gianmaria Bruni et Richard Lietz. La Ferrari 488 GTE #71 de Rigon/Molina complète le podium devant l’Aston Martin Vantage de Martin/Westbrook. La cinquième place de Marco Sorensen et Nicki Thiim est suffisante pour que le duo de l’Aston Martin #95 reparte avec le titre mondial. Le changement de frein n’a pas aidé les Vantage pour terminer la saison sur le podium. Quant à la Ferrari 488 GTE #51, elle a vite baissé pavillon lors du contact avec la Porsche/Team Project 1, d’où une place finale parmi les GTE-Am.
Au départ des 8 Heures de Bahrain, François Perrodo, Manu Collard et Nicklas Nielsen avaient de quoi faire la moue avec une Ferrari 488 GTE #83 la plus lourde du plateau. Il aura fallu réaliser une course parfaite avec une nouvelle fois un très bon Nicklas Nielsen pour aller arracher la deuxième place synonyme de couronne mondiale pour le trio de la #83. La victoire est revenue à la Porsche 911 RSR/Team Project 1 de Larry ten Voorde, Jörg Bergmeister et Egidio Perfetti. Une autre Porsche 911 RSR monte sur la dernière marche du podium grâce à la #88 de Dempsey-Proton Racing pilotée par Marco Holzer, Khaled Al Qubaisi et Jaxon Evans. Charlie Eastwood, Salih Yoluc et Jonny Adam, qui étaient arrivés aux commandes du championnat, n’ont pu faire mieux qu’une 8e place après là aussi un changement du système de freinage.
Il convient de noter que les 24 autos sont classées.
Le classement de la course est ici