Shanghai marque un tournant dans l’histoire du WEC. Pour la première fois depuis 2012 et le lancement du championnat mondial, une LMP1 hybride ne partira pas depuis la pole d’une manche WEC.
Pire encore, les deux LMP1 hybrides partiront en queue de peloton d’une catégorie LMP1 qui fait la part belle à la BOP en plus de l’EoT.
En attendant, Kamui Kobayashi s’est montré le plus rapide des pilotes Toyota en qualif’ avec un chrono de 1.46.513, 3.805s plus lent que celui de 2018 sur le même tracé de Shanghai. Afin d’optimiser ses chances pour la course, aucune des deux Toyota n’a chaussé de pneus neufs lors du run du deuxième pilote.
« Nous savions que les qualifications seraient difficiles et nous nous attendions aux quatrième et cinquième positions sur la grille », a déclaré Mike Conway, l’un des trois pilotes de la #7. « Nous aurions pu être un peu plus rapides, mais nous avons protégé nos pneus pour la course. Ce ne sera pas facile demain, mais nous ferons de notre mieux et nous verrons comment cela se passera après quatre heures. Nous n’avons pas le bon rythme, mais si quelqu’un rencontre des problèmes, nous devons être là pour en profiter. »
Kamui Kobayashi s’attendait lui aussi à une qualification compliquée : « Comme vous pouvez le constater par les résultats, la séance a été difficile pour nous. Nous connaissions déjà le résultat probable pour nos voitures avant le début des qualifications. C’était un combat entre nos TS050 HYBRID pour passer en deuxième ligne car nous ne pouvions pas nous battre pour la pole. Nous avons fait du bon travail sur notre voiture pour nous classer quatrième et nous devons maintenant nous concentrer sur notre propre course. »
Si Kamui Kobayashi, Mike Conway et Jose Maria Lopez s’élanceront depuis la deuxième ligne, la seconde Toyota de Brendon Hartley, Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima, qui partira une ligne derrière, aura à ses côtés une LMP2.
« Ce fut une qualification très difficile pour nous », a expliqué Kazuki Nakajima. « Nous avons fait de notre mieux par rapport à la voiture sœur, nous avons perdu un peu de temps sur la piste et l’écart était trop grand par rapport à la voiture qui a fait la pole. Nous devons examiner les données et voir où nous pouvons nous améliorer. Je ne pense pas que nous ayons optimisé les performances de notre voiture, nous allons donc travailler avant la course. »
Le Néo-Zélandais n’a pu prendre que le 19e chrono de sa session en vieux pneus à 3.540s du temps de référence établi par Bruno Senna sur la Rebellion #1. Neuf pilotes LMP2 ont fait mieux que l’ancien Champion du Monde d’Endurance. « Nous savions que nous ne pouvions pas avoir la pole, nous avons donc décidé de conserver un train de pneus neufs pour la course », a précisé Hartley. « J’ai eu du trafic sur mon premier tour, quelqu’un est sorti des stands juste devant moi, alors j’ai dû avorter mon tour. Cela ne m’a laissé qu’une tentative et j’ai commis quelques petites erreurs. Nous avons concentré toute notre attention sur la course tout au long de la semaine, alors espérons pouvoir nous battre. Nous ferons de notre mieux pour challenger la concurrence. »