WEC, Spa : un premier abandon pour Signatech-Alpine depuis Le Mans 2015

#36 SIGNATECH ALPINE ELF (FRA) ALPINE A470 GIBSON LMP2 THOMAS LAURENT (FRA) ANDRE NEGRAO (BRA) PIERRE RAGUES (FRA)

Entre deux manches European Le Mans Series en soutien de Richard Mille Racing, Signatech-Alpine a repris le chemin du WEC à l’occasion des 6H de Spa. Cinquième du championnat avant la reprise à 30 points de la tête, le team français de Philippe Sinault repart de Belgique à la 6e place à 56 longueurs de United Autosports qui mène la catégorie LMP2. Pire, le châssis est détruit après une sortie de piste. Les 6H de Spa marquent le premier abandon de Signatech-Alpine depuis les 24 Heures du Mans 2015, déjà suite à un accident.

C’est maintenant une course contre-la-montre qui attend les hommes de Philippe Sinault surtout après avoir reconstruit une LMP2 au Paul Ricard. Thomas Laurent, André Negrao et Pierre Ragues se retrouveront en terre sarthoise pour tenter de décrocher une troisième victoire d’affilée pour Signatech-Alpine.

“C’est toujours insupportable de rentrer bredouille après avoir rendu une copie presque parfaite sur l’ensemble de la semaine”, a déclaré Philippe Sinault. “Cela fait certes partie des règles du jeu, mais cela n’en est pas moins dur à avaler. Aujourd’hui, le podium nous était promis grâce à un niveau de performances confirmant le regain de forme vu à Austin. Je tiens donc à saluer la belle réaction de l’équipe technique et des pilotes, qui ont su franchir un cap pour être de véritables prétendants à la victoire à Spa. Cela aurait dû nous remettre en lice pour la défense de notre titre, mais cet accident nous met plutôt dans l’urgence. C’est regrettable, car nous gérions bien notre course avec un départ admirablement bien négocié par André, resté très longtemps à l’œuvre sur une piste piégeuse. Pierre a également bien pris la mesure de l’exercice en réalisant un court et beau relais dans des conditions particulières. Nous sommes très rapidement remontés avant que Thomas ne s’installe au volant pour une belle passe d’armes avec di Resta avant de se concentrer sur son double relais avec le même train de pneumatiques. Ce malheureux fait de course est venu annihiler tous nos efforts. S’il n’en a pas la responsabilité, il aurait peut-être pu l’éviter en prenant davantage son temps comme la deuxième place nous était promise à la régulière. Nous nous retrouvons dans une situation délicate sur le plan humain et technique, mais je connais les forces de mon équipe et nous saurons faire face à cette épreuve. Le titre s’éloigne, mais le niveau de performances affiché sur les deux dernières courses devrait nous donner toutes les raisons d’être confiants pour défendre notre victoire aux 24 Heures du Mans le mois prochain !”

Le précédent abandon d’une LMP2 alignée par Signatech-Alpine remonte aux 24 Heures du Mans 2015. Depuis les 6H du Nürburgring, il y a eu pas moins de 38 manches WEC sans interruption dans les points (33 dans le top 5) avec comme plus mauvais résultat une 8e place (LMP2) aux 24 Heures du Mans 2017.

Sur 66 courses disputées par Signatech-Alpine en LMP2 depuis Silverstone 2013 en European Le Mans Series, le team français a abandonné à quatre reprises (Silverstone et Le Mans 2015, Spa et Le Mans 2016 avec Baxi DC Racing Alpine). Cela fait donc 62 arrivées sur 66 départs. Difficile de faire mieux.

Dix victoires ont été décrochées depuis 2013, dont huit avec Nicolas Lapierre.

Rappelons que 18 pilotes ont roulé pour Signatech depuis 2013 : Nelson Panciatici, Paul-Loup Chatin, Vincent Capillaire, Gustavo Menezes, Nicolas Lapierre, André Negrao, David Cheng, Ho-Pin Tung, Stéphane Richelmi, Matt Rao, Romain Dumas, Tristan Gommendy, Pierre Ragues, Pierre Thiriet, Thomas Laurent, Oliver Webb, Tatiana Calderon, Beitske Visser.

Avant les 24 Heures du Mans, l’écurie berrichonne va prendre part au Castellet 240 en European Le Mans Series sous l’entité Richard Mille Racing.