Toyota Gazoo Racing s’est offert un nouveau doublé en WEC après celui de Silverstone et de Fuji. En dépit d’un sévère “success ballast”, les deux Toyota ont connu une course sans (réels) problèmes, les autres concurrents s’éliminant d’eux-mêmes. A ce petit jeu, la Toyota TS050 Hybrid #7 de Mike Conway, Kamui Kobayashi et Jose Maria Lopez l’emporte et devance la voiture sœur, la #8, de Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima et Brendon Hartley d’un tour. Cette dernière a été ralentie par l’accrochage du premier tour l’obligeant à changer le nez avant. Coup double pour la #7 qui finit l’année 2019 en tête du championnat Pilotes !
La Rebellion R13 #1, partie de la pole position, n’a pas eu de chance au 2e virage, étant accrochée par la Ginetta #5. Bruno Senna n’a rien pu faire, mais n’a rien lâché, remontant à la 2e place. Malheureusement, un souci de boîte de vitesses en a décidé autrement et la voiture, victorieuse à Shanghai, de Bruno Senna, Gustavo Menezes et Norman Nato monte sur la 3e marche du podium.
Une nouvelle course très difficile pour Ginetta qui affirmait pourtant venir gagner ces 8 Heures de Bahrain. Las, la #5 a donc été au cœur de l’accrochage du premier tour, Charles Robertson perdant le contrôle de son auto. Finalement, la Ginetta G60-LT-P1 #5, après avoir reçu un drive through suite à un accrochage, a abandonné sur soucis électriques. La voiture sœur, la #6, a elle aussi dû se retirer sur problème de transmission ! Il faudra revenir plus fort en 2020 !
United Autosports signe son premier succès en WEC
L’ORECA 07 #22 de United Autosports (Phil Hanson, Filipe Albuquerque, Paul Di Resta) n’a laissé aucune chance à ses adversaires. L’équipe américaine a mené de main de maître cette catégorie LMP2 et remporte sa première victoire en WEC. Elle devance deux voitures qui font la bonne opération au championnat : les ORECA 07 #38 de Jota (Roberto Gonzalez, Antonio Felix Da Costa, Anthony Davidson) et #37 de Jackie Chan DC Racing (Ho-Pin Tung, Gabriel Aubry, Will Stevens). Le top 5 est complété par l’Aurus 01 #26 de G-Drive Racing et l’Alpine A470 #36 de Signatech-Alpine ELF.
Aston Martin d’un rien !
Encore une fois, les batailles en GTE Pro ont été superbes et cette catégorie a été la plus intéressante à suivre. Au final, l’Aston Martin Vantage #95 de Marco Sørensen et Nicki Thiim l’emporte avec 13 secondes d’avance sur la Ferrari 488 GTE Evo #71 d’AF Corse de Davide Rigon / Miguel Molina. Cette dernière aurait dû l’emporter, mais un drive through l’en a empêché. La raison : lors d’un arrêt au stand, les roues arrière ont patiné lors du restart ce qui est interdit par le règlement ! A noter que l’équipage de la #95 mène désormais au championnat.
La seconde Aston Martin Vantage, la #97, finit 3e devant l’autre 488 GTE Evo AF Corse (#51). Ces quatre autos se tiennent en 25 secondes après 8 heures d’épreuve ! Quant aux deux Porsche 911 RSR, elles ont souffert d’une crevaison pour la #91 et d’un souci de suspension pour la #92. Elles se classent 5e et 6e.
Première pour Ben Keating !
Un peu à l’image de United Autosports en LMP2, Project 1 a dominé la catégorie GTE Am. La Porsche 911 RSR #57 a mené les débats avec un très bon Ben Keating. Accompagné par Larry ten Voorde qui disputait sa première course WEC, et Jeroen Bleekemolen, les trois hommes ont devancé l’Aston Martin Vantage #98 de Paul Dalla Lana / Darren Turner / Ross Gunn, ce dernier ayant eu une intoxication alimentaire en début de meeting. La Porsche 911 RSR #86 de Gulf Racing de Michael Wainwright / Andrew Watson / Benjamin Barker termine 3e. La Ferrari 488 GTE #83 AF Corse de nos “Frenchies” finit 4e et marque de précieux points au championnat car le leader, en arrivant à Bahrain, l’Aston Martin #90 de TF Sport, a eu des soucis d’essence et ne se classe que 10e !
Le classement de la course est ICI.
L’année 2019 se termine sur ce doublé Toyota qui domine le classement LMP1. Maintenant, les équipes vont observer une pause de deux mois et retrouveront le chemin des circuits le 23 février pour la manche d’Austin (USA).