Si TDS Racing connaît les courses américaines pour avoir roulé en WEC à Sebring et Austin dans le passé, le team français ne compte qu’une seule expérience en IMSA du temps de l’ALMS lors du Petit Le Mans 2012 qui servait de finale Le Mans Series. Endurance-Classic vous propose de retrouver l’interview réalisée au Petit Le Mans 2012 ici.
Place maintenant aux 24 Heures de Daytona avec Racing Team Nederland. Une Oreca 07 est engagée pour Frits van Eerd, Giedo van der Garde, Job van Uitert et Charles Milesi.
L’équipe technique dirigée par Xavier Combet et Jacques Morello peut maintenant compter sur son expérience des courses d’endurance et de la catégorie LMP2.
“La décision d’aller à Daytona s’est prise assez tardivement”, a déclaré Xavier Combet à Endurance-Info. “Nous en avons discuté avec Frits dans le vol de retour de la finale WEC à Bahrain. L’exercice n’est pas simple car le matériel est arrivé il y a peu de temps depuis Bahrain et tout devait être expédié vers les Etats-Unis avant Noël. Pour Daytona, la logistique est assez spécifique, ce qui a obligé à pas mal de réorganisation. Une des forces de l’équipe est de disposer de plusieurs châssis.”
TDS Racing a dû faire face à des délais assez longs chez les sous-traitants mais tout a pu être révisé en temps et en heure. “En sport, rien n’est impossible”, souligne Xavier Combet. “Le matériel est une chose mais il a fallu apprendre l’approche de l’IMSA. A titre d’exemple, le système MERG qui permet d’inscrire la voiture est une découverte pour nous. Tout passe par là.”
Aller rouler aux Etats-Unis représente un coût non négligeable. En WEC et en ELMS, le prix des pass est compris dans l’inscription, ce qui n’est pas le cas en IMSA. Il faut louer un motor-home pour les pilotes, que l’équipe doit assurer elle-même même si celui-ci ne bouge pas du paddock. Le budget global pour un programme à Daytona est de l’ordre de 650 à 750 000 euros.
Compte tenu de la situation sanitaire, les équipes doivent passer par un traiteur unique pour la restauration qui n’est pas présent dans l’enceinte du circuit. Chaque team doit donc aller chercher les repas à emporter et se nourrir dans sa structure.
Avant de pénétrer sur le territoire américain, les membres d’équipe ont dû se soumettre à un test PCR moins de 72h avant le départ, remplir des documents pour entrer aux Etats-Unis avec tous les justificatifs nécessaires. Un nouveau test PCR sera demandé au retour en France.
Racing Team Nederland va travailler pour la première fois avec un spotter pour guider le pilote en piste. Une nouvelle façon de voir la course.
Un container de 40 pieds a été envoyé en Floride. Sur place, Racing Team Nederland loue la structure d’Alex Premat (camion + personnel). Environ 30 personnes sont sur place pour une voiture.
“C’est un peu comme si on venait au Mans pour la première fois”, sourit Xavier Combet. “Neuf ans après avoir roulé au Petit Le Mans, on se pose les mêmes questions. La grille LMP2 est très belle et très relevée. On sait que la course sera rude mais nous avons le Roar pour nous caler et mieux comprendre les règles. On ne peut pas chauffer les pneus comme on le fait en WEC, les règles dans la voie des stands sont différentes et il faut bien gérer les procédures de ‘pass around’ et de ‘wave by’ durant les neutralisations. Il faut être encore plus rigoureux que d’habitude avec un curseur qui est placé très haut pour cette course.”