Les concurrents roulant en FIA WEC ne vont pas avoir le temps de prendre de vacances. Sitôt les 24 Heures du Mans terminées, il faut démonter les voitures, les réviser, les préparer pour la prochaine saison qui débutera le 1er septembre à Silverstone. Avant cela, chaque équipe devra être présente avec, au moins, une voiture à Barcelone dans quatre semaines à l’occasion du Prologue, sans oublier l’ELMS avec une Aurus 01.
Fort d’un très beau podium aux 24 Heures du Mans avec Matthieu Vaxiviere, Loïc Duval et François Perrodo, TDS Racing sera présent avec une ORECA 07, mais en marque blanche. L’écurie montpelliéraine assurera le soutien technique de Racing Team Nederland qui fera rouler Giedo van der Garde, Frits van Eerd et Nyck de Vries. Le trio 2019/2020 a découvert sa nouvelle monture (Racing Team Nederland alignait jusque-là une Dallara P217, ndlr) lors de la semaine mancelle avec le moulage du baquet.
Xavier Combet, copropriétaire de TDS Racing, a débuté la préparation de la saison 2019/2020 : “On ne pouvait pas attendre la fin des 24 Heures du Mans pour commencer la préparation de la prochaine saison. L’inscription au championnat a été réglée il y a déjà plusieurs semaines. Il faut maintenant préparer l’auto, changer les couleurs des camions, les panneaux de stand, etc… Avant de finaliser le tout, il faut le faire valider. Dans moins de 15 jours, les camions seront de retour sur les routes.”
Racing Team Nederland, Xavier Combet, Jacques Morello et toute l’équipe seront en essais à Motorland Aragon (durant deux jours) sous peu afin que le trio de l’ORECA 07 fasse connaissance avec la LMP2. Il sera ensuite temps de rejoindre Barcelone pour le Prologue FIA WEC.
“Il faut décharger le matériel du Mans, se reposer, préparer les essais de Motorland Aragon, peaufiner la préparation de l’Aurus 01 pour l’European Le Mans Series”, souligne Xavier Combet. “Nous devons respecter la loi française du travail, on peut pas faire n’importe quoi. C’est déjà un exercice en soi mais nous avons trouvé des solutions.”
TDS Racing parle russe sur la scène européenne et va donc parler néerlandais sur la scène mondiale. “Nous avons de nouveaux clients, ce qui fait que tout le monde doit se découvrir”, explique Xavier Combet. “Les habitudes ne sont pas établies, il faut apprendre à se connaître. Il y a encore quelques années, le championnat se terminait fin octobre pour reprendre début mars. Maintenant, nous avons entre 15 jours et 3 semaines de battement. Ce n’est pas sans rajouter des contraintes.”
TDS Racing doit aussi composer avec un timing serré pour le choix du manufacturier pneumatique. “Soit on déclare un manufacturier et on voit ce que ça donne sur la piste, soit on trouve des solutions pour tester les deux marques (Dunlop et Michelin, ndlr) avant le début de saison”, confie Xavier Combet. “La possibilité est toujours donnée de changer en cours de route mais ce n’est pas l’idéal. Quand on prend un engagement, l’objectif est d’aller au bout sauf cas exceptionnel sachant qu’il y a un mois de préavis.”
Comme toute équipe de pointe, TDS Racing regarde ce qui se passe en LMP2, mais aussi dans la catégorie supérieure : “C’est toujours bien d’être au fait des évolutions techniques. Je suis curieux de voir où va se trouver le LMP2 à l’avenir. On ne ferme aucune porte pour l’avenir. TDS Racing fait du LMP2 depuis 2011 et cette catégorie nous plait toujours autant. Cependant, si une opportunité devait se présenter pour rejoindre la catégorie reine, on ne se priverait pas de voir ce que l’on peut faire. TDS Racing a les moyens humains et l’expertise nécessaire pour cela.”