Comme toutes les équipes du WEC, Racing Team Nederland a dû faire machine arrière suite à l’annulation des 1000 Miles de Sebring. TDS Racing, qui a en charge la gestion de l’ORECA 07 qui roule sous pavillon néerlandais, a dû activer un plan de dernière minute pour gérer cette annulation. Xavier Combet, co-propriétaire de l’équipe avec Jacques Morello, nous a expliqué en quoi a consisté son travail ces derniers jours et comment l’équipe allait gérer la suite en attendant la reprise qui doit passer par le WEC avec Racing Team Nederland et l’ELMS avec G-Drive Racing (LMP2) et Realteam Racing (LMP3).
Toute activité est arrêtée chez TDS Racing ?
“C’est compliqué pour nous comme ça l’est pour tout le monde. On fait aussi de l’événementiel et tout le secteur est impacté. L’activité est quasiment nulle. Cependant, il nous reste du travail pour préparer les prochaines échéances afin d’être prêt dès qu’on aura le feu vert. Nous n’avons aucune autre activité, donc tout dépend de quand nous pourrons reprendre la piste. A ce jour nous étudions toutes les options qui se présentent à nous, l’objectif étant de trouver celle qui seront les moins pénalisantes.”
Il faut aussi conserver vos clients…
“La relation avec nos clients reste bonne car ils comprennent la situation. La faute n’incombe pas à l’une ou l’autre partie. Si les courses sont reportées, il n’y a pas grand-chose à modifier. En revanche, si elles devaient être annulées, il faudra voir de quelle façon gérer ces annulations. On va déjà voir comment gérer les frais de Sebring : avion, hôtel, restauration, frais afférents au meeting, voitures de location. Bien entendu, il n’est pas question de rejeter la responsabilité à l’un ou l’autre. On est tous lié, il faut se serrer les coudes et faire preuve d’intelligence. J’ose espérer que les éventuelles pertes seront minimes. Beaucoup de frais ont déjà été consommés avant que le container ne parte pour les manches ‘overseas’.”
C’est tout de même un cas particulier…
“Tout passera par des discussions et des échanges. Pourquoi pas proposer par la suite d’autres essais ou des courses. Les engagements sont faits de bon sens. On a face à nous des clients qui ont une bonne prise de conscience.”
Finalement, c’est l’année 2021 qui pourrait être plus impactée ?
“C’est une éventualité à prendre en compte en fonction de l’économie. Un gentleman qui finance sa saison en relation avec son activité professionnelle va devoir prendre des décisions et elles seront personnelles. Il ne faut pas partir sur des hypothèses. On ne sait pas comment l’économie va être touchée. On va donc régler les problèmes les uns après les autres. Il faut déjà sortir de cette situation.”
Les annulations et les reports s’enchaînent. Vous restez confiant quant à la tenue des 24 Heures du Mans ?
“On espère tous que Le Mans sera maintenu mais ce n’est pas la priorité du moment. Il y a une problématique de santé commune. On espère voir le bout du tunnel de cette pandémie le plus rapidement possible. Pour en revenir au sport, Le Mans peut aussi relancer l’activité car la clé du championnat reste Le Mans. On peut voir que la Chine repart petit à petit. Faire quelques essais avant Le Mans serait l’idéal. Pour les équipes ELMS, la saison n’a pas débuté et la dernière course WEC était COTA.”
Toute votre équipe a pu rejoindre la France ?
“Tout s’est joué à quelques heures près. L’annonce a eu lieu jeudi vers 6h du matin en France, soit quasiment au moment où je devais embarquer pour la Floride. Le personnel du WEC était déjà sur place et nous avons eu des réponses à nos questions. Notre équipe a atterri mercredi soir à Miami pour être sur place le jeudi afin d’ouvrir les containers. Il a donc fallu trouver une solution en urgence sachant que le retour en avion vers la France n’a pas été simple à gérer car il y avait moins de vols vers les Etats-Unis et de fait moins de vols vers la France. Il a fallu faire revenir 15 personnes et le jeudi midi, une solution était trouvée avec la compagnie aérienne qui au début demandait un surcoût pour les billets. Tout est finalement rentré dans l’ordre et samedi 9h, tout le monde était rentré chez soi. Cela n’a pas été évident de faire revenir tout le monde dans le même avion mais nous y sommes parvenus.”